LE 13 RADJÂB ET LA NAISSANCE DE L'IMAM ALI IBN ABI TALIB (as) DANS L'ENCEINTE SACRÉE DE LA KA'ABA

Seuls les Wahhabo-salafistes feignent de ne pas connaître le successeur du noble prophète (sawas)

À travers les siècles, d'éminentes personnalités ont opiné sur la haute et singulière stature du meilleur des êtres après le noble Prophète Mouhammad (sawa), en l'occurrence son cousin et gendre, mais surtout son légataire authentique, Ali Ibn Abi Talib (as) qui épousa Fâtimata bint Mouhammad (as) et de leur bénie union naquirent les Imams Al-Hassan et Al-Hussein (as). Ali Ibn Abi Talib (as) ouvre, pour les doués de sciences, la lignée des Douze (12) Imams immaculés à qui sera dévolue par Allah la guidance de la communauté des croyants jusqu'à la fin des temps.

Les personnalités qui ont eu à étudier le distingué, voire le sublime être d'Ali Ibn Abi Talib (as) sont issues de milieux divers, de cultures différentes, de formations variées. Elles sont, dans leur grande majorité, des gens de croyances autres qu'islamiques, des universitaires, des scientifiques, des écrivains, des poètes, des historiens, des philosophes, et même des politiciens, etc. Preuves que leurs jugements se fondent sur des critères objectivement positifs, donc de paramètres évidents à même de juger avec honnêteté.

Curieusement, aussi paradoxal que cela puisse paraître,  il n'y a que dans l'islam ces maudits wahhabo- salafistes qui trouvent à mal parler de l'Imâm Ali Ibn Abi Talib (as), à chercher à le discréditer, à vouloir déprécier sa place, son rang, son rôle et son œuvre. Qu'ils soient maudits éternellement !

Laissons les inattentifs et citons quelques exemples d’opinions élogieuses sur Amîril mou'ouminines (as) :

 

Simon Ockley (1678-1720), Professeur d'arabe à l'Université de Cambridge :

« L'un des points caractéristiques méritant d'être notifiés est que sa mère le mit au monde à la Mecque, dans la maison sacrée (la Kaaba) elle-même; chose qui n'est arrivée pour nul autre personne que lui.» [History of the Saracens, Londres, 1894, p. 331]

Washington Irving (1783-1859), reconnu comme étant le premier homme de Lettres américain :

- « Ali ibn Abi Taleb était de la plus noble des branches de la très noble race Qoreich. Il possédait les trois qualités les plus prisées des Arabes : le courage, l'éloquence et la générosité. Son esprit intrépide lui avait valu le surnom de "Lion de Dieu" de la part du Prophète. Les exemples de son éloquence demeurent dans certains versets et paroles conservés parmi les Arabes; et sa générosité s'est manifestée à tous lors du partage, tous les vendredis, de ce qui restait du Trésor public parmi les gens. De sa magnanimité, nous avons apporté des exemples répétés; il avait un dégoût certain pour tout ce qui était illégal et vil, et sa conduite était exempte de la moindre chose pouvant ressembler à une quelconque intrigue égoïste. » [Lives of the Successors of Mohamed, Londres, 1850, p. 165]

- « Ali fut l'un des derniers et des plus méritants des premiers musulmans. Il imbiba sa relation amicale avec le Prophète de son enthousiasme religieux et préserva jusqu'au bout l'exemple de sa simplicité. Il est estimé à titre honorifique comme étant le premier Calife qui apporta certaines protections aux Belles-Lettres. Souvent, il se laissait aller à ses humeurs de poète, et beaucoup de ses maximes et de ses proverbes ont été préservés, et ont été traduits dans différentes langues. Son sceau portait cette inscription : ‘’Le royaume appartient à Dieu’’. L'une de ses paroles démontre bien le peu d'importance qu'il donnait aux gloires transitoires de ce monde : ‘’La vie est, mais telle l'ombre d'un nuage – le rêve d'un dormeur’’.» [Lives of the Successors of Mohamed, Londres, 1850, p. 187-8] [Islam Under the Arabs, 1876, p. 120]

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Thomas Carlyle (1795-1881), historien écossais, critique et écrivain sociologue :

«Quant au jeune Ali, nul n'a été son pareil. Une créature à l'esprit noble, comme il l'a montré lui-même, maintenant et aussi par la suite; plein d'affection, d'une audace fougueuse. Il avait quelque chose de chevaleresque ; brave comme un lion,   ayant pourtant une certaine grâce, tel un vrai et attachant brave homme de la chevalerie chrétienne. » [On Heroes, Hero-Worship, And the Heroic in History, 1841, Lecture 2: The Hero as Prophet. Mohamed : Islam., May 8, 1840)]

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Sir William Muir (1819 - 1905), érudit écossais et homme d'État, tenant le poste de Secrétaire étranger dans le gouvernement indien, en tant que Lieutenant Gouverneur des Provinces du Nord-Est :

- « Doué d'une intelligence sans faille, chaleureux en affection, et se fiant volontiers à des relations amicales, Ali était l'adolescent dévoué de coeur et d'esprit au Prophète. Simple, calme et non ambitieux; quand après quelques temps il obtint la direction de la moitié du monde musulman, il ne fit que pousser un soupir. »

[The Life of Mohamed, London, 1877, p. 250]

 

Dr. Henry Stubbe (1632-1676), classiciste, physicien et philosophe.

- «Ali ibn Abi Taleb méprisait pour le monde d'ici-bas sa gloire et ses fastes, il craignait infiniment Dieu, donnait beaucoup d'aumônes et était juste dans toutes ces actions, humble et affable; d'un jugement extrêmement rapide et d'une ingéniosité peu commune, il était extrêmement érudit, non dans les sciences aboutissant à des spéculations mais dans celles tendant à la pratique. »

[An Account of the Rise and Progress of Mahometanism, 1705, p. 83]

 

Wilferd Madelung, Professeur d'arabe à l'Université d'Oxford

- « Face au stratagème des Umayyades prétendant légitimer la souveraineté en Islam en tant que représentants de Dieu sur terre, et en voyant la supercherie des Umayyades, un gouvernement arbitraire et divisé, une rétribution vindicative, ils en sont venus à apprécier son honnêteté, son inflexible dévotion pour que règne l'Islam, son extrême loyauté personnelle, son comportement égalitaire envers tous ses partisans, et sa générosité allant jusqu'à pardonner ses ennemis en défaite. »

[The succession to Muhammad: a study of the early caliphate, Cambridge, 1997, pp. 309-310]

Charles Mills (1788 - 1826), écrivain- historien célèbre de son temps :

- « En tant que chef de la famille Hashem, cousin et fils adoptif que respectaient les Arabes …, Il est, certes, étonnant qu'Ali n'ait pas été fait Calife immédiatement après la mort de Mohammad. À l'avantage de sa naissance et de son mariage s'ajoutait aussi sa relation amicale avec le Prophète. Le fils d'Abu Talib était l'un des premiers convertis à l'Islam et Mohammad aimait à l'appeler le "Aaron d'un second Moïse". Ses talents d'orateur et son intrépidité en tant que guerrier ont été reconnus par une nation entière  pour laquelle un jugement courageux est une vertu et l'éloquence une sagesse. »

[An history of Muhammedanism, London, 1818, p. 89]

- « Le zèle et la vertu d''Ali n'ont jamais été devancés par aucun nouveau prosélyte .Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint; sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l'épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu'à la cérémonie de ses funérailles, le Messager n’a jamais été délaissé par l'ami généreux, qu'il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse. »

 [The Decline and fall of the Roman Empire, London, 1911, volume 5, pp. 381-2]

Il est devenu à la fois le modèle de la noblesse et de la charité musulmane (futuwah) et le Salomon de la tradition arabe, autour de son nom se sont rattachés d'innombrables poèmes, proverbes, récits et anecdotes. »

Ces quelques témoignages éloquents en disent long sur la personnalité singulière de l'Imam Ali Ibn Abi Talib (as).

Saisissons ensemble  l'occasion du mois sacré de Radjâb qui est, selon les prescriptions du saint Coran et les précieux enseignements du noble Prophète (sawas) ainsi que ses Ahloul Bayt (as), le mois du pardon en abondance, pour compter ardemment là-dessus, et présenter nos sincères excuses à toutes et à tous pour tous les torts, petits et grands, que nous aurons  commis contre chacun. Pardonnons-nous les uns les autres.

Amadou Diallo