ARBA'ÎNAL-HUSSEIN, UN BONHEUR PERPÉTUEL

Les causes justes peuvent être combattues avec opiniâtreté par ceux qui s'échinent à les dissimuler en les jettant dans des tréfonds du déni de justice; elles peuvent subir les assauts les plus terribles, les tentatives les plus vénales pour les rendre répugnantes, mais la chirurgie divine finit toujours par ressortir leur authentique figure qui apparaîtra aux yeux et aux cœurs comme la pleine lune. Âchoura et Arba'în font sans doute partie de ces causes justes. Ensevelis durant des siècles dans les décombres d'exégèses mensongères et trompeuses, les deux évènements religieux qui démasquent sans pitié les ennemis de l'incomparable famille de l'ultime Messager d'Allah, Mouhammad ibn Abdal-Lâh, refont surface, depuis les 50 dernières années, à une vitesse fulgurante qui ne peut laisser aucune personne indifférente.

Il y a des signes qui ne trompent. Cette année, alors que les autorités d'Arabie saoudite ont quasiment annulé le Haj (pèlerinage aux lieux saints) en ne l'autorisant qu'aux seuls résidents du pays pour raison de Coronavirus, à Karbala les responsables du saint SANCTUAIRE de l'Imam Hussein (as) ont eu l'ingénieuse idée, sans doute inspirée par Allah et bénie de Lui, de monter des équipes médicales chargées de suivre les "zouwars" (visiteurs de l'Imam Hussein) afin de détecter le redouté virus chez ceux qui en seraient porteurs pour pouvoir les prendre en charge de la manière la plus efficiente.  Singulièrement pour l'Arba'în, un personnel médical arabe est monté aux avant-postes pour parer au plus pressé contre le virus à Corona. Initiative à la fois pieuse et hardie quand on sait que Âchoura et Arba'în sont incontestablement aujourd'hui les deux plus grands rassemblements religieux du monde. À titre de comparaison, alors que le Haj à la Mecque ne réunit toujours pas cinq millions de pèlerins, le dernier Arba'în, celui de 2020 (1442 H) a enregistré la participation de pas moins de 20 millions de fidèles venus des quatre coins du monde. Faut-il mentionner que pour le jour de l'Âchoura de cette année (19 août 2021) et jours suivants, ce sont 6.000 bénévoles qui se sont mobilisés pour réguler la circulation afin de faciliter le bon accomplissement des rites aux pèlerins ?

L'année 2021 restera certainement comme celle qui a vu s'amorcer le rayonnement de la vérité husseinite. En effet, le monde s'imprégne de cette vérité qui dit : "Si l'islam est de naissance mohammadienne, il est d'éternité et de survivance husseinite". Cette année, le saint SANCTUAIRE de l'Imam Hussein (as) participe à Manchester (Grande Bretagne) à une marche gigantesque le jour de l'Arba'în. Une CITÉ DES VISITEURS de l'Imam Hussein a été ouverte en Irak pour offrir les meilleurs services aux pèlerins. Un plan exceptionnel de sécurité a été pensé et conçu pour déjouer les velléités criminelles des malintentionnés qui n'arrêtent pas de terroriser le monde. Ce n'est pas tout. Le long du trajet Najaf-Karbala, des stations coraniques ont été implantées. Pour la première fois, un cortège iranien de "Ançar Al-Hussein" de quelques centaines de personnes à pied ont pris le  départ dans la ville sainte de Mashhad (où repose le huitième Imam, Ali Rida, as) pour coïncider avec le jour de l'Arba'în à Karbala. À leur arrivée, ces pèlerins auront marché sur plus de 2000 kilomètres. Pour l'amour de l'Imam Hussein (as).

La presse n'en demeure pas moins associée volontairement à l'évènement. L'agence de presse cubaine, à travers son site d'information "Prensa Latina", a développé sa communication autour de l'idée-force que les "héros de la résistance husseinite sont morts pour défendre la vérité". Quant au journal Bengali, "Bangla Ajatek", il a appelé à s'inspirer de la Tragédie de Karbala afin de consolider l'esprit de vérité, de justice et de paix dans le monde". Au Pakistan, un Wébinaire a été organisé, où des personnalités de différentes formations ont rehaussé l'éclat de l'histoire de la Tragédie de Karbala et déclamé des élégies en l'honneur de l'Imam Hussein (as). Une importante équipe de journalistes turcs est venue sur place pour réaliser des directs sur la glorieuse MARCHE DE L'ARBA'ÎN.

On peut multiplier la mention des initiatives nouvelles. Mais il suffit de rappeler le mot de Charles Dickens (1812-1870) : "Si l'Imam Hussein voulait faire la guerre pour les objectifs matériels, je ne comprends pas pourquoi les soeurs, femmes et enfants l'accompagnaient. Alors, la raison nous dit qu'il s'est sacrifié seulement pour l'islam".

Amadou Diallo