Le pape François est arrivé en Irak pour une visite historique

Le pape François est arrivé vendredi "content" en Irak pour un voyage historique sous haute protection et malgré la pandémie, sur une "terre martyre depuis des années" où il entend réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.

Le souverain pontife va se porter au chevet des communautés chrétiennes et initier le dialogue avec le versant chiite du monde musulman, en rencontrant l’ayatollah Ali Al-Sistani.

C’est la fin de quinze mois de confinement, durant lesquels il a eu le sentiment d’être « en cage ». Le pape François, qui n’avait plus voyagé à l’étranger depuis son retour du Japon, en novembre 2019, en raison de la pandémie de Covid-19, est arrivé en Irak, vendredi 5 mars pour conforter des communautés chrétiennes très fragilisées et poursuivre son dialogue avec le monde musulman, versant chiite, cette fois. C’est la première fois qu’un chef de l’Eglise catholique foulera la terre où la Bible situe la naissance d’Abraham, patriarche dont se réclament les traditions juives, chrétienne et musulmane. Jean-Paul II avait tenté, en vain, d’y aller en 2000.

Les autorités à Bagdad ont assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité "terrestres et aériennes".

"L'Irak accueille le pape François en réaffirmant à quel point leurs liens humains sont profonds", a tweeté le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, qui reçoit le pape à l'aéroport.

Les étapes de la visite papale rassembleront quelques centaines de personnes seulement, à l'exception d'une messe dimanche dans un stade d'Erbil au Kurdistan, en présence de plusieurs milliers de fidèles.

Le programme est ambitieux. Bagdad, Najaf, Ur, Erbil, Mossoul, Qaraqosh: de vendredi à lundi, le pape parcourra 1.445 km dans un pays encore frappé mercredi par des tirs de roquettes meurtriers, dernier épisode en date des tensions irano-américaines.